BUCQUOY, Jan (Harelbeke/Belgique, 1945)

Artiste pluridisciplinaire. Peintre et cinéaste.

Dans la presse : « Certains voient en lui le “provocateur génial d’une société hypocrite”. D’autres le cataloguent de “pornocrate-scatophile”. Bref, Jan Bucquoy ne laisse pas indifférent. En effet, anarchiste jusqu’au bout des doigts de pied, il cultive la provocation avec délice, la consommant à la petite cuillère, nuit et jour, pour que germent des idées explosives et iconoclastes. Car s’il a étudié les lettres à Grenoble, la philosophie morale à Gand, la réalisation de film à l’INSAS, à Bruxelles, et les sciences politiques à Strasbourg, c’est pour mieux se jeter corps et âme dans les aventures brûlantes dont le théâtre et la bande dessinée. Scénariste vitriolant, anarchiste cultivant la vulgarité, on lui doit, outre des “mots” d’une férocité excessive, des scénarios de bandes dessinées farcis de provocation d’un style estudiantin bambochard et obsédé ainsi que ses propres journaux, “Dol”, magazine en néerlandais “républicain, provocant et immoral”, puis “Belge” en français, journal “européen et vulgaire” dans lesquels il ridiculise les politiciens, la royauté, Tintin et Hergé. En 1990, il ouvre à Schaerbeek un musée du Slip et, peu de temps après, le musée de la Femme, slip et femme étant pour lui des concepts artistiques. En 1991, il brûle un vrai Magritte pour en faire une nouvelle peinture : “Les Cendres de Magritte”. Certaines expositions de ses œuvres irrespectueuses connaissent les saisies. Jan Bucquoy, lui, connaît les rouages judiciaires pour outrage aux bonnes mœurs, délit de presse, calomnie et injure aux corps constitués, offense à la personne du Roi et aux membres de la famille royale. Aujourd’hui, de provocateur affolant, le Belge anar né il y a 46 ans à Harelbeke d’une mère flamande qui avait un cousin dans la diplomatie et espérait voir son rejeton embrasser la même carrière et d’un père francophone de Comines qui aurait été comblé si son fiston était devenu bon cycliste, passe au cinéma. Il tourne en une vingtaine de jours, à Bruxelles et dans le Brabant flamand, son premier long métrage, la première partie d’une trilogie “La Vie sexuelle des Belges”. Ce numéro un doit nous dire tout, tout, tout sur “La Vie sexuelle de Jan Bucquoy”. Mais comme l’affirme l’auteur lui-même, au-delà de la provocation du titre, ce film est très, très réfléchi. Cette première partie raconte la vie sexuelle des Belges à travers un Belge moyen, moi, Jan Bucquoy, de 1950 à 1978, explique l’auteur. […] On reconnaîtra directement que “La Vie sexuelle de Jan Bucquoy” est un film bien belge dans le sens de la démesure qu’a notre histoire d’où peuvent surgir Breughel, Thijl Uilenspiegel et bien d’autres. » (Fabienne Bradfer, Le Soir, 1993)

Première exposition individuelle à Gand/Belgique, Blandeiberg en 1969. Principales expositions individuelles : Shanghai/Chine, Power Station Museum – Durbuy/Belgique, Musée d’Art Contemporain – Paris, Immanence – Liège/Belgique, Cirque divers – Bruxelles/Belgique, Musée de l’Erotisme – Bruxelles/Belgique, Attitude Art Gallery. Foire et salon : Venise, L’Art d’attitude, Pavillon belge, Biennale de Venise. Parcours d’artistes : Saint-Gilles/Belgique – Gand/Belgique. Autre exposition collective : Bruxelles/Belgique, Aeroplastics.

Professeur à Saint-Luc à Bruxelles en 2005. Monographie : Bucquoy illustrated, Yellow Now, ISBN 978-2-87340-241-9, 2009. Mentions biographiques et articles : Artfabetic, Dictionnaire Biographique des Artistes Plasticiens de France, Addendum Vol.1, Julien Dumas, Concordia Patrimoine et Culture, 2020 – Dictionnaire des Belges, Le Cri, 1998. Prix et récompenses : Meilleur Film Belge de l’Année, Bruxelles, 1995. Fondateur : Musée du Slip (MDS) en 1990. Actif à Bruxelles/Belgique et dans le sud de la France. Signe Bucquoy.

Permanent : Attitude Art Gallery, Bruxelles/Belgique.